lundi 19 mai 2008

Contre la vidéosurveillance à Vannes

Jusqu'à présent, aucun rapport sérieux n'a prouvé l'intérêt de la vidéo-surveillance publique.
Le responsable de ce sujet à Scotland Yard, Mike Neville, a déclaré que les caméras à Londres sont un "fiasco" total" ("an utter fiasco").
En Grande Bretagne, il y a 1 caméra pour 12 habitants. A Londres, un passant est filmé 300 fois par jour.
Pourtant, ces caméras ne permettent d'identifier que 3% des auteurs de vols sur la voie publique (beaucoup moins si on considère la totalité des vols).
La question est de savoir combien d'affaires vont être résolues à Vannes avec les 27 caméras prévues.
Si vous faites le calcul, considérant qu'à Vannes, vous serez filmé 100 fois moins, vous allez trouver qu'elles ne permettront même pas d'identifier l'auteur d'un vol par an.
Sachant qu'elles ont coûté 1 million d'euros, que leur coût de fonctionnement sera élevé, que cet argent ainsi dépensé ne permettra pas de renforcer la présence humaine (police, animateurs...) dans la rue, l'effet réel pourrait même être négatif.
On sait aussi que les caméras n'ont pas d'effet dissuasif sur les vols et agressions et qu'au fil du temps, leur "intérêt" diminue.
Avec toutes ces données, accessibles à tous, comment se fait-il qu'à Vannes, les élus de la majorité soient tellement convaincus de la nécessité d'un dispositif de vidéo-surveillance.
L'argument du maire, il y en a aussi à Nantes ou Paris (sous entendu, dans des villes socialistes) prête à rire car Vannes n'est ni Nantes, ni Paris (du moins, pas encore).
D'ailleurs demandez à un francilien ce qu'il pense de ces caméras à Vannes, il va souvent trouver l'idée saugrenue car pour lui, Vannes est bien calme.
Si ces caméras prolifèrent, c'est avant tout parce que les opérateurs de vidéo-surveillance font du forcing auprès des villes (même les plus petites).
Contrairement à ce que beaucoup pensent, ce n'est en rien parce qu'elles sont efficaces qu'on les installent.
Quel gaspillage d'argent public au final.