samedi 6 novembre 2010

Rendez-vous sur le blog de CAP21 Bretagne

Délégué régional de CAP21 depuis novembre 2010, je délaisse ce blog personnel et vous donne rendez-vous sur le blog CAP21 Bretagne.

jeudi 16 septembre 2010

Il n'est plus temps de dire qu'il faut rassembler les écologistes, il est temps de le faire


L'essor d'Europe Ecologie (EE) est sans nul doute, depuis 2009, le fait marquant dans le monde des partis politiques.
Le succès électoral d'EE aux élections européennes et régionales est lié au fait qu'il constitue une autre voie (que celle du PS ou de l'UMP), qu'il est perçu comme plus indépendant du PS que ne l'est le parti des Verts et qu'il se construit sur un principe simple de rassemblement des écologistes.
Depuis plus d'un an, CAP21 suit de près l'émergence d'Europe Ecologie.
Des adhérents de CAP21 participent même activement à la construction d'EE.
Corinne Lepage, présidente de CAP21, a multiplié les signes de bonne volonté (soutien de candidats EE aux régionales, présence à l'école d'été de Nantes, courrier officiel...).
Le temps passe, en novembre, EE sera officiellement créé, il devient donc plus qu'urgent de véritablement rassembler les écologistes.
Il faut passer du slogan à la pratique sinon EE rassemblera, dans quelques temps, surtout les Verts, comme le NPA a surtout rassemblé les membres de la LCR et le Modem ceux de l'UDF. On aura juste changer de nom, mais pas de doctrine et on retrouvera les mêmes résultats dans les urnes.
Devant l'urgence du temps qui passe, Corinne Lepage a écrit à Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts et secrétaire nationale pressentie d'EE, pour lui demander comment elle "envisage la participation de CAP21 au processus de réunion des écologistes".
Corinne Lepage attend toujours une réponse, elle attend même que Cécile Duflot en débatte avec l'exécutif des Verts.

Il est temps de savoir avec qui on fait le "rassemblement des écologistes", il est temps de rassembler vraiment les écologistes, il est temps de créer un grand mouvement écologique qui puisse peser sur les "grands" partis.
Dans le cas présent, il n'est plus temps de laisser du temps au temps.
Il n'est plus temps de dire qu'il faut rassembler les écologistes, il est temps de le faire.

La position de CAP21 est clairement exposée dans cette lettre récente de Corinne Lepage adressée aux membres de CAP21.

mardi 7 septembre 2010

Vannes s'est mobilisée, cette fois-ci, contre le projet de réforme des retraites



Vannes à la réputation d'être une ville moyenne bien bourgeoise et bien calme.
C'est ce qu'on peut lire, par exemple, sur le site www.linternaute.com (http://www.linternaute.com/ville/ville/temoignage/736/vannes/).

En ce jour de mobililisation contre le projet sur les retraites , Vannes s'est réveillée.
Peut-être 15 000 personnes dans la rue, un défilé qui s'étend sur plusieurs kilomètres.

Que Vannes se soit autant mobilisée est significatif du rejet massif de cette réforme qu'on ne sait plus s'il faut l'appeler la réforme Sarkozy ou la réforme Fillon... car plus personne ne parle de la réforme Woerth.
Quelques photos pour montrer que les drapeaux de la contestation flottait dans la ville.

dimanche 27 juin 2010

L'affaire Bettencourt, c'est la paille qui casse le dos du chameau

Trop, c'est trop, c'est un peu le sentiment du moment.
L'affaire Bettencourt-Woerth-Sarkozy, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase ou comme disent les anglais, c'est la paille qui casse le dos du chameau.
La collusion entre les plus riches (la puissance économique) et l'UMP (la puissance politique) depuis 2002 apparaît comme une évidence.
Il devient de plus en plus visible que Sarkozy est au service de ses amis de Neuilly (ajoutons ceux du XVIe et XVIIe) et que sa politique vise avant tout à rendre les plus riches encore plus riches (sans travailler plus).
Si on reprend le fil des 3 premières années du quinquennat, on ne peut que constater que Sarkozy n'est pas le président de tous les français, mais seulement le serviteur du grand capital et de l'UMP.
Comment ne pas oublier :
  • la soirée du Fouquet’s offerte par Desmarais
  • le séjour à bord du Paloma payé par Bolloré
  • le prêt de la la villa à Wolfeboro offerte par des amis de Prada et Tiffany
  • le voyage mexicain dans une villa d’un banquier condamné aux USA pour blanchiment d’argent de la drogue
  • la loi TEPA dite paquet fiscal avec l(abaissement du bouclier fiscal à 50%
  • l’affaire Tapie avec 45 millions d’euros d’indemnités
  • le concert de Johny, évadé fiscal notoire, du 14 juillet 2009 pour 3 millions d’euros
  • le repas de l’UPM à 1 million d’euros (douche comprise)
  • les invitations permanentes des élus UMP à des cocktails, repas, déjeuners, dîners à l’Elysée
  • l'A330 présidentiel (Air Sarko one) dont le coût avec l'aménagement atteint 176 millions d'euros
  • ...
    Il ne faut pas oublier qu'il y a 10 ans, Sarkozy, était avocat d'affaires et trouvait bien des avantages, pour ses clients, au paradis fiscal helvétique.
    En ces temps de crise, comment ne pas être écoeuré par ces relations malsaines entre argent et politique.
    Cette collusion n'a pas toujours existé, il faut en sortir.
    Songeons à ces phrases de de Gaulle qui n'aimait pas tant l'argent et en faisait un usage plus modéré à l'Elysée :
    "Je n’aime pas les miens car ils aiment trop l’argent"
    "Mon seul adversaire, celui de la France, n'a jamais cessé d'être l'argent"


    PS : à ce jour Eric Woerth est toujours ministre du travail ET trésorier de l'UMP.
  • dimanche 13 juin 2010

    Un bel exemple de greenwashing


    Mac Do fait partie des 10 marques les plus connues au monde.
    En 2009, McDonald's se classe 6e, le premier étant Coca Cola, pas étonnant que l'obésité est un problème de société !
    Qui ne connait pas son logo, un grand M jaune sur fond rouge.
    Eh bien, vous faites erreur, désormais le logo de Mac Do est sur fond vert.

    Pourquoi ce nouveau logo, tout simplement parce que le rouge est passé de mode (les communistes comme les trotskistes sont au plus bas), l'écologie a le vent en poupe et le vert est sa couleur.
    Pour une marque, passer ainsi du rouge au vert, c'est ce qu'on appelle du greenwashing, en français une mascarade écologique.
    La mascarade atteint son sommet dans cette récente publicité de McDo :

    L'objectif n'est pas de faire la promotion d'une nouvelle boisson. McDo ne compte pas exploser son chiffre d'affaire en vendant une nouvelle boisson à 1,95€. Non, McDo veut simplement apparaître tout en vert dans les rues et le long des routes.
    C'est pourquoi, cette année, ce n'est pas le café frappé qui est affiché, mais une boisson "saveur pistache". Le vert domine toute l'affiche. Le t-shirt est vert, le fond est vert (ce qui est rare), la paille est verte et même le prix est sur fond vert.
    Le nouveau logo vert et jaune est également bien en vue en haut à droite de l'affiche.
    Vous remarquerez que le personnage n'a aucune importance dans le message, c'est pourquoi on ne voit pas ses yeux, la seule chose qui compte est la couleur du t-shirt vert foncé et du fond vert clair.
    McDo veut ainsi se donner une image écolo. Ce qui est sûr, c'est que la boisson n'est pas bio et que, de la pistache, elle n'a que la saveur.
    N'en abusez pas, car en format regular, c'est tout de même 460 calories !

    mardi 1 juin 2010

    Comble de la politique de l'oxymore

    La politique de l'oxymore, c'est quand la com décide du nom des projets politiques et des lois. C'est quand le nom retenu pour un texte législatif évoque l'inverse de l'esprit de la loi.
    Le dernier exemple de cette politique, c'est le projet de création du DEFENSEUR DES DROITS qui vise exactement le contraire, c'est à dire de restreindre nos droits, en particulier celui des plus faibles, des victimes des dérives policières ou des discriminations, ou encore des enfants.
    Ça commence demain, le Sénat va examiner les 2 et 3 juin le projet de loi organique relatif au Défenseur des droits. Alors qu’il devait renforcer la protection des droits et libertés des citoyens, le texte marque un recul dangereux du dispositif français.
    La disparition forcée de la CNDS (Commission nationale de déontologie de la sécurité) , de la Défenseure des enfants et de la Halde serait un très mauvais coup porté aux causes que défendent ces instances spécialisées, manifestement dérangeantes.
    J'avais déjà évoqué la suppression du Défenseur des enfants dans ce billet en novembre 2009.
    En créant une seule institution pour remplacer différentes institutions indépendantes et compétentes, qui disposera de moins de moyens, le pouvoir orchestre une atteinte très grave à nos libertés et à notre égalité devant la loi.
    Faisons savoir que nous n'acceptons pas cette nouvelle régression.

    vendredi 28 mai 2010

    On nous a encore menti sur la marée noire

    Où en est la marée noire dans le golfe du Mexique. Qu'apprend on aujourd'hui ?
    Premièrement, Obamah endosse la responsabilité finale de la catastrophe : "Je prends en fin de compte la responsabilité finale de trouver une solution à cette crise. Je suis le président et je suis le responsable en dernier ressort". On imagine mal nos politiques français déclarer ainsi leur responsabilité.
    Deuxièmement, on découvre les compromissions entre les pétroliers et les organismes autorisant les forages. Le Monde relate que : "Obamah a regretté que son ministre de l'intérieur, Ken Salazar, n'ait pas agi avec plus de détermination pour briser la "relation scandaleusement proche" existant entre les pétroliers et le service chargé à la fois des permis de forer et des contrôles de sécurité, le Minerals Management Service".
    Troisièmement, on nous a encore menti. Il ne fallait pas croire BP. Ce n'est pas 800 000 litres qui se déversent chaque jour dans la mer, mais 4 à 5 fois plus. La pollution touche les cotes de Louisiane, du Mississipi, d'Alanamah et de Floride, et pire le delta du Mississiipi et les bayous de Louisiane. Horreur ! D'ores et déjà, la fuite a dépassé en ampleur la catastrophe de l'Exxon-Valdez qui s'échoua en 1989 sur la côte de l'Alaska. BP a déjà depensé 930 millions de dollars (758 millions d'euros) et ce n'est qu'un début. Le combat continue.

    dimanche 9 mai 2010

    Europe Ecologie Bretagne choisit une voie dissidente en refusant la diversité des écologistes

    "L' UDB entend préserver ce qui a fait le succès d'Europe Ecologie : le rassemblement et l'union dans la diversité."
    D'accord sur le diagnostic, le succès d'Europe Ecologie (EE) tiendra bien au "rassemblement et à l'union dans la diversité".
    C'est ce qu'on peut lire sur le blog de l'UDB.
    Mais, à Trémargat (Tremargad) le 8 mai, c'est bien le contraire qui a été décidé.
    Sortie de route d'EEB sur les chemins de Trémargat

    En refusant, un simple poste d'observateur à CAP21, c'est le rassemblement des écologistes et l'expression de la diversité qui n'auront pas lieu au sein d'EEB.
    J'étais candidat sur les listes Europe Ecologie Bretagne (EEB) aux élections régionales. CAP21 avait alors montré qu'il n'y avait aucun désaccord sur les programmes entre EE et CAP21. Où est le problème ?
    J'aimerais que l'UDB fasse preuve de curiosité en allant sur le site web de CAP21 et dise pourquoi CAP21 leur inspire tant de défiance et de rejet. En quoi, les valeurs de CAP21 diffèrent de celles d'EE ?
    Où est la stratégie de rassemblement si on en reste au rassemblement actuel Verts-UDB ?
    Il me semble qu'hier l'UDB a conforté EEB dans son organisation passée (et dépassée) et ne s'est nullement inscrite dans le projet d'une "organisation pérenne de l'écologie politique".
    Dommage, la Bretagne étant dans une situation particulière à l'issue des régionales, c'était l'occasion de montrer la voie dans le rassemblement des écologistes.
    A Trémargat, EEB a fait le choix de se refermer sur soi-même et de se couper de la dynamique nationale en cours.

    mercredi 5 mai 2010

    En mémoire de Rémy Basque


    Telle l'aigrette, Rémy Basque s'est envolé vers un autre rivage.

    (Lake Martin, Louisiane - il devait aimer cette région)

    vendredi 30 avril 2010

    Après Katrina, la Louisiane connait une nouvelle catastrophe majeure

    J'étais en Louisiane, près de la côte, le 20 avril quand la plateforme pétrolière a explosé. Comme elle était à 70 km au large, je n'ai bien sûr rien vu, mais je mesure la catastrophe à venir.
    Décidément, quand on parle de la Louisiane, en France, c'est surtout pour évoquer une catastrophe.
    Je me demande ce qu'évoque encore en France, ce bel état, ainsi nommé en l'honneur de Louis XIV, vendu par Napoléon le 3 mai 1803 (il y a pile 207 ans) aux Etats-Unis pour 15 millions de dollars.
    L'histoire nous a rapproché, celle de l'Acadie ne peut nous laisser indifférent et nous devons être concernés par tous les fléaux qui frappent cette terre lointaine, proche de nous par l'histoire et la culture.

    En 2005, c'est l'ouragan Katrina, mais plus exactement les inondations qui ont dévasté cette région. C'était une catastrophe naturelle, mais l'effet dévastateur provenait, avant tout, de l'inconséquence de l'homme qui avait construit n'importe où (en particulier dans les terres plus basses que le Mississippi à la Nouvelle Orléans, ce que n'avait pas fait les français et les espagnols au XVIIIe siècle).

    En 2010, la nature n'y est pour rien, c'est une explosion sur une plateforme pétrolière off-shore qui provoque une marée noire monumentale (plus importante que celle de l'Exxon Valdès de 1989 en Alaska). On évoque 800 000 litres de pétrole qui s'échappent chaque jour et qu'il faudra peut-être 3 mois pour stopper la fuite ! Aujourd'hui, l'état de catastrophe nationale vient d'être déclaré.
    Déjà, en 2005, Katrina avait sérieusement endommagé les plateformes pétrolières et les raffineries.

    Ce qu'il faut savoir, c'est que la Louisiane, c'est le wetland, une immense zone humide, c'est à dire un vaste delta, un pays de marais, de lacs et de bayous, un réseau hydrologique d'une grande complexité. C'est une zone très riche pour la faune (écrevisse, alligator, tortue, raton laveur...), un véritable sanctuaire pour de nombreux oiseaux (aigrette, héron, spatule, patapon...) et une mangrove magnifique où règne le cyprès chauve.

    Il n'y a aucune plage en Louisiane sur la côte, le risque n'est pas de salir son maillot de bain sur des plages souillées. Le risque, c'est d'assister à une catastrophe écologique majeure qui va toucher une faune et une flore remarquable.
    Je laisse aux journaux le soin d'analyser la situation, je préfère déposer sur ce blog des photos prises il y a quelques jours, qui montrent la beauté et la richesse de ce pays exceptionnel.

    Raffineries au bord du Mississippi

    Aigrette blanche - envol sur le bayou

    Mangrove au Lake Martin

    Cyprès

    Aigrettes blanches, spatules rosées, hérons bleus

    mercredi 17 mars 2010

    La Bretagne a la gueule de bois, Le Drian a contracté le syndrome du leader


    Depuis le début de la campagne des régionales, les médias nationaux ne parlaient pas de la Bretagne, tous considéraient qu'il n'y avait aucun enjeu dans cette région du bout de la terre de France. A la limite, il y avait la question du grand aéroport du Grand-Ouest, mais il n'était même pas en Bretagne "administrative".
    Tout a changé lundi soir, on redécouvre la Bretagne dans les médias nationaux.
    Personnellement, j'aurais préféré qu'on l'oublie encore pendant une semaine et qu'une marée rose et verte recouvre la Bretagne dimanche prochain.
    De l'absence d'enjeu (pour les médias), la Bretagne est devenue la seule région où une liste Europe Ecologie sera présente au 2e tour. C'est important car Europe Ecologie est le petit dernier des mouvements politiques, c'est le seul qui monte, alors que le MoDem (2007) et le NPA (2009), pas beaucoup plus vieux, sont vraiment sur la mauvaise pente.
    C'est de nouveau la question de la possibilité de l'émergence d'une 3e force et de son rapport avec la gauche qui se pose dimanche prochain en Bretagne et seulement en Bretagne.
    Pendant la campagne du 1er tour, je n'ai cessé de répéter qu'on se retrouvera avec la liste Le Drian au 2e tour. J'en étais sûr. Vous pouvez imaginer d'abord ma stupéfaction, mon exaspération et mon incompréhension quand j'ai appris l'absence de fusion des listes Hascoet et Le Drian.
    Je ne dirai pas que c'est l'équipe de Le Drian qui est responsable de l'échec des négociations, encore moins que c'est celle d'Hascoet, d'abord parce que je n'étais pas sous la table de négociation et surtout comme disait La Rochefoucauld : "Les querelles ne dureraient pas longtemps, si le tort n'était que d'un côté".
    En revanche, j'ai une idée sur qui souhaitait la fusion et qui n'en avait que faire. Depuis un mois, le Drian faisait comprendre qu'il avait déjà sa liste de 2e tour, qu'il avait déjà "ses" écologistes et "ses" communistes. Le Drian voulait s'octroyer sans partage la totalité de la prime majoritaire de 25% et surtout Le Drian narguait délibérément Europe Ecologie en additionnant les écolos de Bretagne Ecologie à ceux d'Europe Ecologie Bretagne, en fin politique, il savait que ce raisonnement ne pouvait que braquer l'équipe de Hascoet.
    Selon la presse, au final les négociateurs du PS proposait 12 places éligibles à Europe Ecologie un peu à l'insu du plein grès de Le Drian qui avait mis la barre à 10. Ma question est "ne fallait pas les prendre ?" Obtenir 12 quand on en demandait 14, ce n'est pas déshonorant, reste que je ne suis pas sûr que Le Drian aurait validé l'offre de 12 places sur la liste de fusion.
    Tout cela montre que Le Drian souffre du syndrome de l'aveuglement du leader (l'arrogance en est un symptôme), il se croit encore au temps du programme commun ou pour être aimable à celui de la gauche plurielle, au temps où les écologistes comptaient pour pas grand chose, au temps où l'on croyait nos ressources inépuisables et que l'homme n'avait aucune influence sur le climat, où l'on prônait le productivisme.
    Pour être moins aimable, ne se prend-il pas pour le duc de Bretagne depuis qu'il a succédé à Josselin de Rohan au Conseil Régional ?
    On verra dimanche le résultat, je parie que le rapport entre la liste autour du PS et celle d'Europe Ecologie ne sera pas de 1 à 3 comme au 1er tour. Je fais le pari que de nombreux électeurs voudront sanctionner la volonté d'hégémonie de l'équipe Le Drian.
    Ma hantise, c'est que la droite en profite et arrive en tête. Pas de risque assure Christian Guyonvarc'h, 2e sur la liste Europe Ecologie en Morbihan. Personnellement, je crains que la droite remonte fort au 2e tour. Les abstentionnistes du 1er tour (plus de 1 million) sont surtout à droite, n'avez-vous pas perçu les consignes d'abstention envoyées tout doucement par les non-sarkozistes de l'UMP (et ils sont nombreux en Bretagne) ? Au 2e tour, ils voteront en nombre à droite. Ne pensez-vous pas que les électeurs du MoDem vont faire de même ?
    Je reste confiant car je pense que Le Drian, Loget, Hascoet, Guyonvarc'h... sont des politiques bien plus avisés que moi et qu'ils n'auraient jamais risqué de refaire passer la Bretagne à droite... surtout de la confier à Malgorn.
    On verra bien dimanche et on aura 4 ans pour voir si ce qui s'est décidé lundi 15 mars 2010 était la meilleure façon pour faire de la Bretagne une éco-régio exemplaire... j'ai des doutes.

    lundi 15 mars 2010

    Un seul gagnant, l'abstention et pas mal de perdants

    J'ai l'impression que les commentaires à la télé et à la radio ne dégagent pas clairement les enseignements de ce premier tour des élections régionales.
    Personnellement, j'en tire les conclusions suivantes :
    - Il y a bien un gagnant du premier tour des élections régionales, c'est le parti des abstentionnistes. Il a conquis plus de la moitié des électeurs.
    - Il y a aussi un perdant, c'est le Mouvement Démocrate qui nationalement passe en dessous de 5% et perd plus de la moitié de son électorat (et aussi tous ses élus).
    - Le Front National régresse, en effet, il perd plus de 1 300 000 voix.
    - Europe Ecologie s'installe à la 3e place, mais se retrouve très loin derrière le PS et ses alliés et aussi de l'UMP avec un score proche de celui du du Front National (moins de 1% d'écart).
    - Par rapport au premier tour de 2004, la gauche (PS et alliés) fait un peu mieux et la droite (majorité présidentielle), un peu moins bien. L'ordre d'arrivée reste inchangé, la gauche est toujours devant. Le plus significatif à mon sens est qu'elles obtenaient chacune de l'ordre de 8 millions de suffrages en 2004 et n'en recueillent que 5 millions en 2010.
    En tant que candidat Europe Ecologie en Bretagne, je ne peux pas vraiment me satisfaire des résultats obtenus.
    Il y a bien sûr quelques satisfactions quant aux résultats en Bretagne.
    La première c'est qu'Europe Ecologie prend la 3e place avec 12,2% et très loin devant le Front National (6,2%).
    La seconde, c'est qu'Europe Ecologie s'impose face aux autres listes de gauche qui se revendiquaient aussi de l'écologie, le NPA et ses alliés qui défendaient l'écologie radicale fait moins de 2,5% et l'Alliance Ecologique Indépendante (AEI), présente sur la liste "Nous te ferons Bretagne", est à 4,3%.
    Enfin, ce fut une belle campagne autour d'un bon projet que Guy Hascoet a défendu avec talent et conviction.
    Il y a aussi quelques déconvenues, Europe Ecologie ne gagne que 2 500 électeurs entre 2004 (liste Les Verts - UDB) et 2010. C'est peu. De plus, l'écart avec la liste Le Drian est énorme, tout juste 25%, soit plus que le score de Bernadette Malgorn (23,7%).
    La vraie déception, c'est qu'Europe Ecologie n'ait pas profité de l'effondrement du MoDem. On dit souvent que la Bretagne est une terre centriste, de nombreux électeurs du MoDem découragés par la stratégie toute personnelle de François Bayrou aurait dû rejoindre Europe Ecologie. Le refus d'Europe Ecologie de s'ouvrir à d'autres partis écologistes (autres que les Verts) n'a pas permis un large rassemblement des électeurs de sensibilité écologiste. C'est donc sans progression notable par rapport à 2004 et avec un résultat sensiblement plus bas qu'aux Européennes de juin 2009 (12,2% contre 17,9%) qu'Europe Ecologie va devoir négocier maintenant avec le PS. En terme d'électeurs, Europe Ecologie a perdu 37 000 électeurs depuis juin 2009.
    Sachons en tirer les leçons pour l'avenir. Europe Ecologie doit construire véritablement le rassemblement des écologistes, pour cela il ne faut plus considérer que les Verts est le seul parti écolo du mouvement et que les autres ne sont que des représentants de la société civile, une 3e composante inorganisée ou encore des candidats d'ouverture.
    Construisons maintenant l'avenir avec un large rassemblement des forces écologistes, démocrates et humanistes.

    jeudi 4 mars 2010

    mardi 2 février 2010

    Pourquoi je suis candidat sur la liste Europe Ecologie Bretagne


    Je suis membre de CAP21, parti politique qui prône une société écologiquement et humainement soutenable basée sur les valeurs du pacte républicain.
    Dès le résultat des dernières élections européennes, j’ai milité au sein de CAP21 pour une stratégie de rapprochement avec Europe Ecologie (EE). Ce choix résulte, d’une part, de mon accord avec le programme d’Europe Ecologie tel qu’il a été défini lors des dernières élections européennes et, d’autre part, de la volonté, en région Bretagne, de fusionner la liste Europe Ecologie Bretagne (EEB) et celle menée par Le Drian au deuxième tour.
    Faire bouger les lignes
    Les élections des dernières années ont bien montré que les divisions étaient souvent plus grandes à l’intérieur des partis qu’entre les partis, en particulier sur l’Europe, l’écologie ou les questions sociales. L’abstention aux élections qui ne cesse de progresser montre bien que les partis actuels ne répondent pas aux attentes des citoyens.
    Il faut décrypter la demande des citoyens, ils attendent que les partis sortent de leurs frontières, s’ouvrent et rassemblent largement. C’est le choix d’Europe Ecologie dont le principe fondateur est le rassemblement des écologistes.
    EE ne réussira que s’il rassemble largement les mouvements qui défendent sincèrement la cause de l’écologie dans ses dimensions sociales, environnementales, et humaines.
    CAP21 m’apparaît comme un élément structurant de cette démarche de rassemblement car il propose le réformisme écologique. Ses valeurs sont la vérité des coûts écologiques, la laïcité, l’égalité des sexes et une plus forte participation de la société civile dans la vie politique.
    Je ne peux que regretter qu'il n'ait pas été possible de trouver un accord entre EE et CAP21 en Bretagne ; pour autant, j'ai choisi d'être présent sur la liste EEB du Morbihan pour contribuer activement à faire progresser l'écologie politique dans cette région.
    Écologie urbaine
    Je suis candidat pour que les choix concernant le Pays de Vannes soient respectueux de son environnement privilégié et sensible. Ce territoire est confronté à des problèmes environnementaux et sociaux importants auxquels ne répond nullement les politiques néfastes mises en œuvre par les exécutifs locaux (municipalité, communauté d’agglomération et conseil général).
    On peut citer le refus pendant des années du projet d’établissement foncier régional, le soutien inconditionnel aux opérateurs immobiliers et commerciaux, le développement anarchique des zones d'activités périphériques ou encore les tentatives de torpillage du projet de Parc Naturel Régional du Golfe du Morbihan, l’absence d’Agenda 21 local ou même d’indicateurs du développement durable (baromètre).
    Sans négliger les problèmes majeurs posés par le modèle de l’agriculture productiviste et ses conséquences en zone rurale, il me semble important de prendre en compte les zones urbaines, en particulier littorales, qui concentrent de plus en plus d’habitants, et sont, de fait, devenues des zones sensibles sur le plan social et environnemental.
    Je m’engage auprès d’EEB avec comme ambition de faire de la Bretagne une éco-région exemplaire, concrètement pour obtenir l’élargissement des compétences régionales (en particulier sur l’ eau), une reconversion écologique et solidaire de l’économie, l’accroissement de la part des énergies renouvelables, les aides au passage à des pratiques éco-responsables ou encore l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
    Donner l’exemple
    Enfin, je m’engage dans EE car ce mouvement est en accord avec mes valeurs et mes actes. Je pense que les élus politiques doivent montrer l’exemple et suivrent les bonnes pratiques qu’ils voudraient voir suivre par chacun (respect du vivant, eau, énergie, déchets, gaz à effet de serre…). Plus largement, je souscris, en tant qu'adhérent de Terre Démocrate, aux 10 engagements de ce mouvement.