dimanche 27 juin 2010

L'affaire Bettencourt, c'est la paille qui casse le dos du chameau

Trop, c'est trop, c'est un peu le sentiment du moment.
L'affaire Bettencourt-Woerth-Sarkozy, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase ou comme disent les anglais, c'est la paille qui casse le dos du chameau.
La collusion entre les plus riches (la puissance économique) et l'UMP (la puissance politique) depuis 2002 apparaît comme une évidence.
Il devient de plus en plus visible que Sarkozy est au service de ses amis de Neuilly (ajoutons ceux du XVIe et XVIIe) et que sa politique vise avant tout à rendre les plus riches encore plus riches (sans travailler plus).
Si on reprend le fil des 3 premières années du quinquennat, on ne peut que constater que Sarkozy n'est pas le président de tous les français, mais seulement le serviteur du grand capital et de l'UMP.
Comment ne pas oublier :
  • la soirée du Fouquet’s offerte par Desmarais
  • le séjour à bord du Paloma payé par Bolloré
  • le prêt de la la villa à Wolfeboro offerte par des amis de Prada et Tiffany
  • le voyage mexicain dans une villa d’un banquier condamné aux USA pour blanchiment d’argent de la drogue
  • la loi TEPA dite paquet fiscal avec l(abaissement du bouclier fiscal à 50%
  • l’affaire Tapie avec 45 millions d’euros d’indemnités
  • le concert de Johny, évadé fiscal notoire, du 14 juillet 2009 pour 3 millions d’euros
  • le repas de l’UPM à 1 million d’euros (douche comprise)
  • les invitations permanentes des élus UMP à des cocktails, repas, déjeuners, dîners à l’Elysée
  • l'A330 présidentiel (Air Sarko one) dont le coût avec l'aménagement atteint 176 millions d'euros
  • ...
    Il ne faut pas oublier qu'il y a 10 ans, Sarkozy, était avocat d'affaires et trouvait bien des avantages, pour ses clients, au paradis fiscal helvétique.
    En ces temps de crise, comment ne pas être écoeuré par ces relations malsaines entre argent et politique.
    Cette collusion n'a pas toujours existé, il faut en sortir.
    Songeons à ces phrases de de Gaulle qui n'aimait pas tant l'argent et en faisait un usage plus modéré à l'Elysée :
    "Je n’aime pas les miens car ils aiment trop l’argent"
    "Mon seul adversaire, celui de la France, n'a jamais cessé d'être l'argent"


    PS : à ce jour Eric Woerth est toujours ministre du travail ET trésorier de l'UMP.
  • dimanche 13 juin 2010

    Un bel exemple de greenwashing


    Mac Do fait partie des 10 marques les plus connues au monde.
    En 2009, McDonald's se classe 6e, le premier étant Coca Cola, pas étonnant que l'obésité est un problème de société !
    Qui ne connait pas son logo, un grand M jaune sur fond rouge.
    Eh bien, vous faites erreur, désormais le logo de Mac Do est sur fond vert.

    Pourquoi ce nouveau logo, tout simplement parce que le rouge est passé de mode (les communistes comme les trotskistes sont au plus bas), l'écologie a le vent en poupe et le vert est sa couleur.
    Pour une marque, passer ainsi du rouge au vert, c'est ce qu'on appelle du greenwashing, en français une mascarade écologique.
    La mascarade atteint son sommet dans cette récente publicité de McDo :

    L'objectif n'est pas de faire la promotion d'une nouvelle boisson. McDo ne compte pas exploser son chiffre d'affaire en vendant une nouvelle boisson à 1,95€. Non, McDo veut simplement apparaître tout en vert dans les rues et le long des routes.
    C'est pourquoi, cette année, ce n'est pas le café frappé qui est affiché, mais une boisson "saveur pistache". Le vert domine toute l'affiche. Le t-shirt est vert, le fond est vert (ce qui est rare), la paille est verte et même le prix est sur fond vert.
    Le nouveau logo vert et jaune est également bien en vue en haut à droite de l'affiche.
    Vous remarquerez que le personnage n'a aucune importance dans le message, c'est pourquoi on ne voit pas ses yeux, la seule chose qui compte est la couleur du t-shirt vert foncé et du fond vert clair.
    McDo veut ainsi se donner une image écolo. Ce qui est sûr, c'est que la boisson n'est pas bio et que, de la pistache, elle n'a que la saveur.
    N'en abusez pas, car en format regular, c'est tout de même 460 calories !

    mardi 1 juin 2010

    Comble de la politique de l'oxymore

    La politique de l'oxymore, c'est quand la com décide du nom des projets politiques et des lois. C'est quand le nom retenu pour un texte législatif évoque l'inverse de l'esprit de la loi.
    Le dernier exemple de cette politique, c'est le projet de création du DEFENSEUR DES DROITS qui vise exactement le contraire, c'est à dire de restreindre nos droits, en particulier celui des plus faibles, des victimes des dérives policières ou des discriminations, ou encore des enfants.
    Ça commence demain, le Sénat va examiner les 2 et 3 juin le projet de loi organique relatif au Défenseur des droits. Alors qu’il devait renforcer la protection des droits et libertés des citoyens, le texte marque un recul dangereux du dispositif français.
    La disparition forcée de la CNDS (Commission nationale de déontologie de la sécurité) , de la Défenseure des enfants et de la Halde serait un très mauvais coup porté aux causes que défendent ces instances spécialisées, manifestement dérangeantes.
    J'avais déjà évoqué la suppression du Défenseur des enfants dans ce billet en novembre 2009.
    En créant une seule institution pour remplacer différentes institutions indépendantes et compétentes, qui disposera de moins de moyens, le pouvoir orchestre une atteinte très grave à nos libertés et à notre égalité devant la loi.
    Faisons savoir que nous n'acceptons pas cette nouvelle régression.