jeudi 17 février 2011

Lettre ouverte aux ennemis du PNR du Golfe du Morbihan

On connaissait les Amis du Parc Naturel Régional (PNR) du Golfe du Morbihan, depuis quelques jours, les ennemis du PNR se dévoilent dans la presse.
Alors que les amis du PNR sont mobilisés autour d’un projet longuement réfléchi et dont l’objectif est de permettre un développement raisonné de notre territoire, les ennemis du PNR ne proposent aucun projet et se contentent d’attaques extravagantes dans la presse locale.

Jusqu’au début du mois de mars, les conseils municipaux et les conseils communautaires délibèrent sur une charte du PNR qui est le résultat d’un travail mené depuis plus de dix ans. Cette charte, dans sa version finale, intègre de nombreuses modifications suite à l’enquête publique de 2010. Cette charte a déjà été adoptée à l’unanimité par le conseil général du Morbihan et le conseil régional de Bretagne. Ainsi, tous les conseillers de ces deux assemblées, de gauche, du centre ou de droite ont voté en faveur de ce projet. Dans ce contexte, il est difficile de comprendre pourquoi la ville de Vannes et l’agglomération de Vannes refusent toujours de débattre du projet de PNR et de voter sur sa charte.

C’est pour dénoncer cet état de fait que les quatre élus du groupe Vannes Projet Citoyens (VPC) ont décidé de quitter le dernier conseil municipal après que le maire leur a par deux fois interdit de s’exprimer dans cette instance pour demander pourquoi ce sujet n’était pas inscrit à l’ordre du jour.
Depuis vendredi dernier, les invectives fusent dans la presse sur Internet et ces élus sont traités de fascistes, d’extrémistes, d’intégristes et de « bobos ».
En tant qu‘élu VPC, mais aussi responsable régional de CAP21, je me dois de réagir à ces accusations. En tant qu'écolo-démocrate, je ne peux que relever l’ineptie de tous ces qualificatifs. Je passe sur le procès en boboïtude, habituel à l’égard de VPC et, plus généralement, de tous ceux qui réfléchissent à d’autres modes de vie, de déplacement ou de consommation. Traiter de fascistes les élus VPC est diffamatoire et ne fait que discréditer totalement les ennemis du PNR qui profèrent de telles accusations. La loi de Godwin exprime précisément que ce genre d’arguments traduit l’absence de discernement et de crédibilité de ceux qui les expriment.

François Goulard est lui-même assez mal placé pour déclarer dans Ouest France qu’il « subit une logique d’attaques personnelles » quand ceux qui soutiennent sa position attaquent ainsi, sans aucune retenue, les élus VPC.
Il faut savoir raison garder. Il faut sereinement considérer ce que ce projet peut apporter à notre territoire et arrêter de faire croire que le PNR contrarierait son développement économique. D’une part, un PNR n’a pas de pouvoir réglementaire et, d’autre part, la charte actuelle prévoit pour les prochaines années plus d’espaces pour les zones d’activité qu’on ne pourra en consommer.

A un mois des cantonales, ce n’est pas en s’attaquant aux élus qui ont décidé de quitter le conseil municipal de Vannes qu’on redonnera du crédit aux politiques.
Pour redonner du crédit aux politiques, il faudrait plutôt respecter les votes antérieurs des autres conseils (ville, département, région) et tenir compte du fort soutien des 150 000 habitants de ce territoire à l’égard de ce projet.


Franck Poirier
Conseiller municipal VPC
Délégué régional CAP1

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